mercredi 5 décembre 2018
Tension between Hindus and Muslims
Since India’s partition in 1947, Muslim-Hindu violence has plagued the region.
The first conflict caused 15 million refugees - Muslims forced to flee to Pakistan and Hindus to India -and more than 300,000 deaths. But this conflict is also a political conflict. The current Hindu nationalist government markedly favors Hinduism.
The northern city of Ayodhia has been a key point in the tension between Hindus and Muslims.
In 1992, approximately 10000 Hindus destroyed the mosque of Ayodhia and riots caused 2000 deaths. From that day, both parts have tried to rebuild their own religious place, but the request has been repeatedly rejected by the government. Ten years later, the murder of Indian pilgrims returning from Ayodhya triggered reprisals against Muslims in Gujarat, west of India, which caused more than 700 deaths according to the government.
On November 25, 2018, between 100,000 and 200,000 Hindus gathered on the Ayodhia site. These activists demand the construction of the Ram Temple. They believe the religious site is the birthplace of one of their most revered deities, Lord Ram, who is thought to have built it 460 years ago, but Muslims say they have worshipped there for generations. Now, after various attempts to claim ownership over the land by both religious groups, Prime Minister Narendra Modi's Hindu nationalist Bharatiya Janata Party (BJP) has been scaling up efforts to build a Hindu temple there. People who come to the site are members from various hardline right-wing groups, including the Vishwa Hindu Parishad (VHP) and Shiv Sena. Local Muslims are afraid by all the Hindus who come to the city. A part of them think of moving to other regions.
Demonstrators raised immense placards showing scenes of the destruction of the mosque, whereas Indian nationalist speakers called for the adoption by the parliament of a law authorizing the construction of a temple on the site of Ayodhya. Thousands of police were deployed in all the city to ensure the security of activists and local Muslims.
Last Sunday, the head of government of the State of Uttar Pradesh, Yogi Adityanath, a nationalist who militates for the construction of a temple on the site, made public a project of erection of a bronze statue of Rama 221 meters high, what would make it the highest in the world. This is new evidence that the government promotes Hinduism in a mostly Muslim city.
Tensions entre Hindous et Musulmans
Depuis 1947 et la partition de l'Inde, les violences entre Musulmans et Hindous n’ont cessé. Ce conflit a entrainé l’exode de 15 millions de personnes (les Musulmans partant au Pakistan et les Hindous en Inde) et causé plus de 300,000 morts. Mais ce conflit est aussi un conflit politique : l'adhésion religieuse des membres du gouvernement à l’hindouisme joue en faveur de cette religion et lui donne beaucoup d'avantages.
La ville d'Ayodhia, au nord du pays, a été un lieu clé de la tension entre Hindous et Musulmans.
En 1992, environ 10000 Hindous ont détruit la mosquée d'Ayodhia et des émeutes provoquèrent 2000 morts. Depuis ce jour, les deux parties essayent de reconstruire un lieu de culte de leur propre religion, mais la demande est à chaque fois rejetée par le gouvernement. Dix ans plus tard, le meurtre des pèlerins indiens se rendant à Ayodhya avait déclenché des représailles contre les Musulmans dans le Gujarat à l'ouest du pays, et avait fait plus de 700 morts selon le gouvernement.
Le 25 novembre 2018, entre 100.000 et 200.000 Hindous se sont rassemblés sur le site d'Ayodhia. Ces activistes exigent la construction du temple Ram. Ils croient que le site religieux est le lieu de naissance de l’une des divinités les plus vénérées, Lord Ram, et pensent qu’il a été construit il y a 460 ans. Les Musulmans disent qu’ils sont là depuis des générations.
Le Premier ministre Narendra Modi, du Bharatiya Janata Party (BJP), parti nationaliste hindou, a intensifié ses efforts pour construire un temple hindou dans cette ville. Les personnes qui viennent sur le site proviennent de divers groupes d'extrême droite, dont les Vishwa Hindu Parishad (VHP) et Shiv Sena. Les Musulmans locaux sont effrayés par tous les Hindous qui envahissent la ville. Certains envisagent d’emménager dans d'autres régions.
Les manifestants ont brandi d’immenses panneaux montrant les scènes de destruction de la mosquée, tandis que des orateurs nationalistes ont appelé à l'adoption par le Parlement d'une loi autorisant la construction d'un temple sur le site d'Ayodhya. Des milliers de policiers ont été déployés dans toute la ville pour assurer la sécurité des activistes et des musulmans locaux.
Le chef du gouvernement de l'État Uttar Pradesh, le Yogi Adityanath, un nationaliste qui milite pour la construction du temple sur le site, a rendu public dimanche un projet d'érection à Ayodhya d'une statue de bronze de Rama de 221 mètres de haut, ce qui ferait de cet édifice le plus haut du monde, nouvelle preuve que l'hindouisme est favorisé par le gouvernement dans une ville majoritairement musulmane.
Gaspard
https://www.courrierinternational.com/depeche/inde-des-extremistes-hindous-reclament-un-temple-sur-le-site-dune-mosquee.afp.com.20181125.doc.1b35bj.xml
https://www.bbc.com/news/world-asia-india-46318505
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